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Concevoir un jardin sec en région Toulousaine

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Pour répondre aux contraintes environnementales et économiques

  • Diminution des coûts : notamment celui de l’arrosage (la demande des maîtres d’ouvrage est forte envers les architectes de créer des jardins sans « entretien », ni arrosage). Le jardin sec répond parfaitement à cette exigence d’économies, car c’est un  jardin à couvert végétal sur cailloux sur le modèle de la garrigue.
  • Résolution de problèmes environnementaux : les paysagistes inventent aujourd’hui des solutions créatives de recyclage ou de réemploi des matériaux issus de la déconstruction, utilisables pour un jardin sec. Les terres végétales polluées peuvent en effet être redynamisées, par les plantes du jardin sec.
  • Correspond à un changement des mentalités et de paradigme : dans les années 60, c’était le règne du  jardin « toujours vert ». Aujourd’hui, le cycle naturel est mieux accepté voire plébiscité, il permet un jardin sans arrosage qui fleurit et se repose au gré des saisons.

Conditions pour installer un jardin sec

Le principe fondamental est d’avoir un terrain drainant, il faut éviter les sols naturellement humides (argiles) et les eaux stagnantes.
La nature du sol n’a pas d’importance, des terres pauvres peuvent être redynamisées en les mycorhizant (pulvérisations de champignons en poudre pour recréer un milieu naturel favorable à la plantation).Le deuxième paramètre est plus difficile à maîtriser, il s’agit de l’humidité atmosphérique (en 2013, les précipitations ont battu des records en région toulousaine), mais ceci pourra être compensé par un bon drainage.

Le choix des plantes se fera en fonction de la nature du sol, du climat, du vent et de l’exposition, en évitant les zones exposées au nord.

Périodes de création

L’automne est la période idéale pour la plantation d’un jardin sec.
L’hiver qui suit permet à la plante de s’enraciner, et l’été suivant le jardin se réveille sans qu’aucun arrosage ne soit nécessaire. Le respect de ce cycle se rapproche du cycle naturel de l’écosystème de la garrigue.
Le printemps est néanmoins une période possible mais moins naturelle. La plante ne s’enracinant pas pendant l’hiver, il faudra prévoir un arrosage léger le premier été.

Entretien et choix des plantes

Les jardins secs sont très fleuris car ils supportent une grande variété de plantes :
  • Les rosiers, lauriers sauce ou roses, …
  • Les plantes vivaces, dianthus, phlomis, cérestes, perovskia, …
  • Les Cistes, romarin tapissant (15 ans de vie sans souci),  lavandes, thym …
  • Les Graminées supportent des conditions de sécheresse (manque d’eau) contrairement au gazon classique.

Les arbres de grande envergure ne s’adaptent pas au  jardin sec qui a un sol nécessairement peu épais. Certains arbres aux racines puissantes, tels le pin parasol, l’acacia, le platane, le mimosa ou encore l’eucalyptus cassent les revêtements : ils sont donc à proscrire. Les arbustes sont donc préconisés.

L’entretien est minime dans un jardin sec. Il  n’y a pas d’arrosage à prévoir, à l’exception du premier été lors d’une plantation de printemps. Les plantes s’habituent naturellement à la privation d’eauLe désherbage manuel est conseillé.

Écueils à éviter

Il ne faut pas confondre jardin sec avec jardin « exotique », même si les promoteurs immobiliers et les voyagistes nous font rêver à grand renfort de paysages tropicaux … complètement artificiels sous nos latitudes !
Un jardin sec est possible à Toulouse car l’adaptation des plantes et du système de drainage le permet, un jardin tropical constitue en revanche un projet destiné à l’échec naturel et donc financier…

Conseils du pro

BE VRD, architectes, paysagistes, créateurs d’espaces verts peuvent travailler ensemble en phase d’étude pour

  • assurer la conformité de votre projet avec la  réglementation,
  • trouver des solutions aux contraintes architecturales,
  • faire preuve de créativité face aux contraintes environnementales (rétrécissement des surfaces de jardins, façades végétales, mixité des espaces…)
  • étudier le budget et la longévité des plantes

La réflexion au démarrage en concertation avec le  paysagiste (finaliste du projet) serait salutaire pour mener des projets novateurs, intéressants esthétiquement et financièrement.